MAMO : Centre d'art de la Cité Radieuse du Corbusier à Marseille 8ème dans les Bouches-du-Rhône

Musée d'Art contemporain Musée d'Art contemporain Musée de l'architecture et du patrimoine

MAMO : Centre d'art de la Cité Radieuse du Corbusier

  • 280 Boulevard Michelet
  • 13008 Marseille
MAMO Centre dart de la Cité Radieuse du Corbusier
MAMO : Centre dart de la Cité Radieuse du Corbusier
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MAMO : Centre dart de la Cité Radieuse du Corbusier
Crédit photo : Picasa 3.0 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

milieu XXe siècle

Patrimoine classé

Les façades ; la terrasse et ses aménagements ; l'ensemble du portique et l'espace qu'il abrite ; à l'intérieur, les parties communes suivantes : le hall d'entrée, les espaces de circulation avec équipements (ascenseurs exceptés) , l'appartement destiné à la visite (numéro 643) (cad. C 4) : classement par arrêté du 20 juin 1986 - Appartement numéro 50, y compris l'ensemble des éléments conçus pour la cuisine (cad. C 4) : classement par arrêté du 12 octobre 1995 ; Le parc de l'unité d'habitation, dite la Cité Radieuse, y compris le poste de collecte des ordures ménagères et la maison située à côté de l'entrée ouest, situé 280 boulevard Michelet, sur les parcelles n° 27 et n° 30 de la section 844 C du cadastre, tel que figuré en rouge pour les parties bâties et en rose pour les parties non bâties sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 19 décembre 2023

Origine et histoire du Centre d'art de la Cité Radieuse

L'Unité d'habitation de Marseille, commandée à Le Corbusier en décembre 1945 par le ministère de la Reconstruction (Raoul Dautry), est inaugurée en octobre 1952 et est familièrement appelée « la maison du fada ». Située au 280 boulevard Michelet, dans le quartier Sainte-Anne du 8e arrondissement, elle se présente sous la forme d'une barre construite sur pilotis et conçue comme un « village vertical ». Pensée comme un « laboratoire social », la résidence associe logements et équipements : 337 appartements répartis en 23 types, des « rues intérieures » qui desservent les logements, une galerie marchande, un hôtel de 21 chambres et divers services destinés tant aux habitants qu'au public. Le programme visait à répondre aux besoins de reconstruction et de logement après la Seconde Guerre mondiale et se situait dans la politique menée par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme ; Eugène Claudius-Petit salua l'apport de Le Corbusier comme une « solution nouvelle » transformant l’habitat en service public. La première pierre est posée en 1947 et la réalisation est assurée par l'Atelier des Bâtisseurs (AtBat), sous la direction de l'ingénieur Vladimir Bodiansky, avec la collaboration d'André Wogenscky, Georges Candilis et Jacques Masson. Architecture et principes de vie s'appuient sur la notion de cellule, le principe des duplex et le Modulor, système de proportions lié à la morphologie humaine, dont une empreinte figure sur le béton à la base de l'immeuble et sur un vitrail. La barre, organisée en blocs séparés par des joints de dilatation et portée par 36 pilotis, intègre fabrication en partie industrialisée, béton brut de décoffrage et aménagements collectifs : toiture accessible abritant équipement scolaire, installations sportives, piscine pour enfants et auditorium en plein air, ainsi qu'un gymnase reconverti en 2013 en espace d'exposition MaMo par le designer Ora-ïto. Les appartements, conçus comme des cellules modulaires avec mobilier intégré — notamment des cuisines dessinées par Charlotte Perriand — ont été vendus en copropriété entre 1952 et 1959 ; l'appartement n°50, de type E1 en façade sud, est conservé en l'état avec son mobilier intégré. Conçue comme une rupture avec la ville traditionnelle et appliquant les principes de la Charte d'Athènes, la Cité radieuse a nourri des débats sur l'urbanisme moderne et l'influence de Le Corbusier sur les grands ensembles. Classée et protégée au titre des monuments historiques, avec la protection particulière de façades, de la terrasse, du portique, de parties communes et de l'appartement destiné à la visite, elle fait également partie d'un ensemble d'œuvres de Le Corbusier inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2016. Les opérations de restauration menées sur les façades ont contribué à faire progresser les techniques de conservation du béton armé, notamment par l'emploi de résines époxydiques et d'approches adaptées aux pathologies spécifiques de ce matériau. Structure expérimentale dès son origine, la Cité radieuse reste un lieu de visite et un repère architectural qui illustre la recherche d'un habitat collectif fonctionnel, hygiéniste et circulatoire.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Contact organisation : 01 42 46 00 09